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Investir dans des bons de souscription d’actions

Réussir ses placements boursiers : Pourquoi investir dans des bons de souscription d’action ?

Malgré ses promesses de performance accrue sur le long terme, le secteur boursier mérite certaines précautions. En effet, il faut bien étudier le domaine, et surtout le comprendre, avant de l’utiliser comme support d’investissement. C’est aussi un secteur risqué ou la perte en capital est une réalité que l’on ne peut malheureusement pas cachée. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle beaucoup de Français hésitent encore à s’y investir totalement actuellement.

D’un autre côté, c’est la mauvaise culture financière, et donc l’ignorance du domaine, qui est l’origine de cette appréhension des Français pour l’investissement en bourse. Une fois les définitions données, les stratégies comprises et les informations partagées, investir en bourse devient un jeu d’enfant.

Découvrez dans notre article tout ce dont vous avez besoin de connaître pour investir, mais surtout réussir, en bourse. Découvrez ce qu’est une action, un bon de souscription d’action, un marché spéculatif, etc.

Bon de souscription d’action (BSA) : qu’est-ce que c’est ?

Lorsque vous investissez en bourse, vous achetez et vendez des actions, qui sont des titres de propriétés d’une entreprise. Grâce à ces actions, vous avez des droits sur l’entreprise en question, vous devenez un actionnaire.

Par ces actions, vous participez à la gestion de l’entreprise (vote dans les assemblées générales, par exemple) et disposez de ses bénéfices, en fonction du nombre de parts que vous détenez. Les rendements financiers que vous obtenez sont calculés sur les bénéfices de l’entreprise déduits des impôts sur le revenu.

Le bon de souscription est le droit d’acheter plusieurs quantités de produit de placement (actions d’une entreprise appelées également « sous-jacent ») à un prix fixe avant une date donnée. Généralement, le bon de souscription est à revendre lorsque de nouvelles actions ordinaires ou privilégiées sont proposées sur le marché boursier.

A la différence d’une action, le revenu d’un bon de souscription est défini au départ dans les conditions de l’émission. Ces bons de souscription, dits de valeurs à revenu fixe, sont généralement émis par l’Etat, les établissements publics ou semi-publics, les organismes coopératifs, les collectivités locales, ou encore les sociétés privées.

Le bon de souscription vous permet alors d’être intéressé par la hausse d’une action et d’y allouer un montant de capitaux moins conséquent que si vous étiez actionnaire direct de l’entreprise émettrice. C’est pour cet avantage que le bon de souscription est souvent défini par les experts financiers comme étant un « effet de levier ».

Quelles sont les caractéristiques des bons de souscription d’action ?

On émet généralement un bon de souscription d’action au cours d’une augmentation de capital. C’est une option d’achat sur des actions qui existent déjà ou qui sont encore à émettre.

Grâce au bon de souscription d’action, l’investisseur peut jouer sur la hausse des actions sur le marché avec une mise de départ réduite. Toutefois, il faut comprendre la parité de ce bon avec l’action. En effet, il arrive qu’un bon vous permette de souscrire à une action que vous aurez achetée à un prix déterminé. Parfois il se peut que plusieurs bons de souscription soient nécessaires pour détenir une action.

Dans ces cas, des coefficients d’ajustement sont utilisés, notamment dans le cas d’une attribution gratuite ou de détachement de droit de souscription. Ce coefficient n’ajuste que la parité, et non pas le prix d’exercice.

Quel est l’intérêt d’investir dans un bon de souscription d’action ?

Pour l’entreprise, le BSA permet d’augmenter le capital et ainsi de renforcer la structure financière de la société. D’autres parts, les BSA permettent aussi de fidéliser les employés, de les récompenser en leur permettant de participer à la constitution du capital de l’entreprise. Enfin, les BSA permettent aux entreprises de récupérer une liquidité immédiate.

Sinon, pour les acquéreurs de BSA, les avantages sont aussi nombreux. Il y a principalement la possibilité d’acheter une action à une valeur fixe. De cette manière, même si le prix augmente au fil du temps, le bénéficiaire aura fait une bonne affaire en acquérant ses actions à une valeur basse. Ensuite, il est aussi possible de revendre les BSA à une valeur propre, quand celle de l’action a monté, et d’acheter de nouvelles actions encore moins chères que le prix proposé sur le marché.

L’intérêt du BSA se trouve donc dans la possibilité de le revendre à un prix plus élevé que celui du marché. C’est un outil financier accessible à tous puisque toutes les sociétés par actions peuvent attribuer des BSA. Et de l’autre côté, tous les salariés et les partenaires de l’entreprise peuvent bénéficier de ces BSA.

En revanche, il est important de comprendre la méthode de sélection des bénéficiaires des BSA. En effet, l’attribution des BSA se décide en assemblée générale des actionnaires. Le nombre, le prix, le délai de souscription, et éventuellement le délai de conservation des actions souscrites, sont alors indiqués dans un mandat.

Combien coûte un bon de souscription d’action ?

Généralement, le coût d’un bon de souscription d’action se situe entre 15 et 20% du prix de souscription. Toutefois, il peut aussi dépendre de l’évolution du cours de l’action, de la volatilité du sous-jacent et de la durée de vie du bon.

Le calcul du coût d’un BSA permet de savoir s’il est sous-évalué ou surévalué. Il sera alors comparé au cours de l’action sous-jacente et des formules mathématiques seront utilisées pour en déterminer sa valeur théorique. Deux composantes principales seront prises en compte pour déterminer cette valeur : la valeur intrinsèque (différence entre le cours actuel de l’action et le prix d’exercice à l’échéance) et la valeur temps (période entre la date d’acquisition et d’exercice du bon).

Habituellement, les experts financiers utilisent la méthode de Black & Scholes ou la méthode actuarielle pour déterminer le coût d’un BSA. Pour la méthode actuarielle, il s’agit de déterminer un taux selon les intérêts composés et la modalité de l’émission du BSA. Avec la technique de Black & Scholes, on évalue d’abord les cours possibles de l’actif sous-jacent à l’échéance. Pour ce faire, on considère que cet actif suit une courbe en cloche ou gaussienne et qu’il est donc une variable aléatoire.

Fiscalité et bon de souscription d’action : peut-on réduire ses impôts ? 

Pour les BSA, il n’y a pas de régime fiscal propre. En effet, tous les gains obtenus de la cession des BSA ou des actions sous-jacentes sont imposés à l’impôt sur le revenu. Ils seront mis dans la catégorie des « plus-values de cession de valeurs mobilières ». Ces gains seront également soumis aux conditions de droit commun et donc, soumis aux prélèvements sociaux.

Il est possible de bénéficier d’un abattement pour durée de détention pour les actions acquises avant le 1er janvier 2018. Celui-ci ne s’appliquera que sur la plus-value de cession d’actions, et non pas sur la cession des bons.

Conclusion : Investir dans un bon de souscription d’action serait intéressant si vous trouvez l’entreprise à forte valeur boursière. Plusieurs risques sont à considérer, mais ils peuvent être déjoués avec les bonnes stratégies. Il en va de même pour la plus-value car après bonne analyse du marché, vous pourrez enregistrer un rendement élevé en vendant vos BSA bien plus chers que leur prix d’acquisition. Pour plus d’informations utiles sur le sujet, n’hésitez pas à discuter directement avec un expert financier.

Le saviez-vous ?

Il existe des BSA dits BSA ratchet. Ces derniers ont cela de particulier qu’ils permettent aux investisseurs de se protéger contre de risque de dilution dans le capital de l’entreprise. Grâce au ratchet, le prix du BSA peut être réévalué à la valorisation retenue pour l’augmentation du capital.